Deux bourses offertes cette saison

Phara Thibault et Catherine Léger reçoivent la Bourse Jean-Denis Leduc

Phara Thibault et Catherine Léger

Dans le cadre de la saison 2022-2023, La Manufacture est fière de décerner exceptionnellement deux Bourses Jean-Denis Leduc, respectivement remises aux autrices Phara Thibault et Catherine Léger.

Ce geste, en phase avec l’une des principales missions de la compagnie – soutenir activement le développement dramaturgique – a comme objectif d’envoyer un message fort de soutien aux autrices et aux auteurs. Nous sommes également heureux d’annoncer que le montant des bourses sera bonifié, passant de 10 000 $ à 15 000 $ pour chacune des dramaturges récipiendaires.

Phara Thibault

Forte de cette bourse, la jeune autrice et comédienne Phara Thibault, formée en interprétation à l’École de théâtre de Saint-Hyacinthe, planche actuellement sur un nouveau texte, dans le cadre d’une résidence d’écriture à La Licorne débutée en 2021-2022, et qui se poursuit cette saison.

« Le soutien de La Licorne me permet de croire en la légitimité de mes mots et de me définir comme jeune artiste, c’est immense, confie la créatrice. Pour la suite, je continue à démystifier les questionnements identitaires qui tournent autour de la femme noire adoptée que je suis, qui cherche à se nommer, à se reconnaître enfin. » – Phara Thibault

En attendant de rencontrer cette œuvre encore en chantier, vous pourrez découvrir l’univers de Phara Thibault dans Chokola, présentée cette saison à La Licorne. Il s’agit de la toute première pièce de l’autrice, écrite au printemps 2020, dans la foulée du mouvement Black Lives Matter et pour laquelle elle a remporté la 26e édition du concours de l’Égrégore.

Catherine Léger

Autrice en résidence à La Licorne pour les saisons 2022-2023 et 2023-2024, Catherine Léger travaille, elle aussi, sur un prochain spectacle.

 « J’imagine six adultes qui ont un discours étourdissant sur leur besoin d’amour, allant jusqu’à faire des liens entre leurs besoins affectifs trop grands et leur incapacité à combattre la crise climatique, illustre la dramaturge. Ce n’est pas une pièce cynique sur notre époque. C’est une comédie sur le fait que, des fois, on est franchement incapables. C’est plein de compassion. Et peut-être même optimiste ». – Catherine Léger

D’ici la création de ce nouvel opus, le public de La Licorne pourra entendre les mots de Catherine Léger au printemps 2023, dans la pièce Deux femmes en or. Après avoir présenté une première version de ce texte à Carleton-sur-Mer, à l’été 2018, elle dévoile une mouture remaniée de cette œuvre développée en résidence d’autrice à La Licorne et adaptée du film culte éponyme de Claude Fournier et Marie-José Raymond. Diplômée de l’École nationale de théâtre du Canada en écriture dramatique, Catherine Léger, qui écrit également pour le cinéma et la télé, s’est déjà illustrée sur nos planches, notamment grâce à ses pièces Filles en liberté (2016) et Baby-Sitter (2017), toutes deux conçues dans le cadre d’une résidence entre nos murs.

Encore plus de résidences d’écriture à La Licorne !
En plus d’accueillir Phara Thibault et Catherine Léger, La Licorne accueille également en résidence, pour les deux prochaines saisons, le comédien et dramaturge Simon Boudreault et sa compagnie Simoniaques Théâtre. Puis, dans son esprit d’engagement envers la relève, La Licorne offre une résidence d’écriture à deux jeunes autrices, Camille Giguère-Côté et Audrey Béland, qui profiteront d’une lecture publique de leur texte en fin de saison. Rappelons que des bourses sont remises à chacune et chacun des résident.e.s. qui bénéficient, au besoin, de rencontres, d’ateliers et d’accompagnement dramaturgique.

 

Une bourse, plusieurs récipiendaires
Remise chaque année depuis huit ans à un.e auteur.trice.s en résidence de La Licorne, cette bourse fut baptisée il y a trois ans en l’honneur de Jean-Denis Leduc, fondateur de La Manufacture et du Théâtre La Licorne.

Avant Phara Thibault et Catherine Léger (cette dernière avait remporté les mêmes honneurs pour Filles en liberté), d’autres auteurs et autrices en résidence ont bénéficié de bourses d’écriture grâce auxquelles ont germé des textes qui ont, par la suite, été développés et créés entre nos murs: François Archambault avec Une mort accidentelle, Jean Marc Dalpé avec La Queens, Pierre-Michel Tremblay avec Psychédélique Marilou, Jean-Philippe Lehoux avec Deux pièces pour Étienne Pilon, Rébecca Déraspe avec Les glaces, puis Simon Boudreault avec Comment je suis devenu musulman et Je suis un produit.