Semaine de la dramaturgie autochtone

Autrice : Frances Koncan - Auteur : Daniel David Moses - Auteur : Kenneth T. Williams - Traducteur : Jean-Frédéric Messier - Traducteur : Charles Bender

  • Salle
    La Grande Licorne

  • Événement spécial

Du 29 janvier
au 31 janvier 2024

Les femmes de la traite des fourrures
(Women of the Fur Trade)
Lundi 29 janvier 19 h

Bâton de tonnerre
(Thunderstick)
Mardi 30 janvier 19 h

Qui se souviendra d’elle?
(Almighty Voice and his Wife)
Mercredi 31 janvier 19 h

Tarifs
Régulier: 10$
Abonné: 5$
Carte Allié: Une soirée gratuite

 

Cet événement découle d’une volonté commune de La Manufacture, du comédien et metteur en scène Charles Bender et de l’auteur et metteur en scène Jean-Frédéric Messier de faire découvrir, au public québécois, des textes d’auteurs et autrices de la dramaturgie autochtone canadienne anglaise.

La Manufacture présente, pour une première fois, la semaine de la dramaturgie autochtone. Cet événement découle d’une volonté commune de La Manufacture et du duo formé par le comédien et metteur en scène Charles Bender et l’auteur et metteur en scène Jean-Frédéric Messier de faire découvrir, au public québécois, des textes d’auteurs et autrices de la dramaturgie autochtone canadienne anglaise. Trois lectures publiques, suivies de discussions, figurent au menu. La dramaturgie autochtone est peuplée de paroles fortes, mordantes, drôles et inspirantes. C’est le moment d’en explorer la richesse!

« Alors que la dramaturgie autochtone au Québec est en pleine ébullition, il me semble essentiel de créer des ponts entre les nations du reste du Canada qui ont l’anglais comme langue coloniale et celles qui ont hérité du français. Marier ces deux univers en rendant accessibles les œuvres du répertoire anglophone inspirera, j’espère, un maillage encore plus enrichissant entre les créateurs autochtones de partout au pays », relate Charles Bender, l’un des commissaires de l’événement, également codirecteur artistique des Productions Menuentakuan.

Grand amoureux de la dramaturgie autochtone depuis plusieurs années, Jean-Frédéric Messier soulève lui aussi le besoin de provoquer des rencontres entre les différentes cultures : « On dit souvent du Canada qu’il est le pays de deux solitudes, francophone et anglophone. Il faudrait parler d’au moins trois solitudes pour à la fois distinguer et inclure la population autochtone. Cet événement est une occasion exceptionnelle de se rencontrer, malgré les frontières invisibles dont nous avons hérité. L’auteur Salman Rushdie a déjà écrit que la malédiction des êtres humains n’est peut-être pas d’être tous différents, mais au contraire d’être aussi semblables. Je pense comme lui que nos cultures distinctes nous rendent certainement différents, mais pas tant que ça. »

Voici donc les trois textes que le public aura l’occasion d’entendre. Soulignons que ces pièces feront l’objet, pour l’occasion, d’une toute première lecture publique en français.

Les femmes de la traite des fourrures (Women of the Fur Trade)

Lundi 29 janvier à 19 h

Texte Frances Koncan
Traduction Jean-Frédéric Messier en collaboration avec Geneviève Pelletier
Mise en lecture Jean-Frédéric Messier
Avec Charles Bender, Marie-Pier Chamberland, Catherine De Léan, Benoit Drouin-Germain et Dominique Pétin
Assistance à la mise en lecture et régie Dominique Cuerrier

En mille huit cent quelque chose, dans un fort aux abords de la Rivière Rouge dans le territoire du Traité 1, près de ce qu’on appelle aujourd’hui Winnipeg, Marie-Angélique, une métisse taureau, Eugenia, sagittaire Ojibwé et Cecilia, une vierge britannique enceinte échangent leurs points de vue sur la vie et l’amour! Au cœur de leurs conversations: Louis Riel (métis balance), l’intello sexy et l’aventurier Thomas Scott (capricorne irlandais).

Dans cette satire historique pleine de vie, Frances Koncan, dramaturge Anichinabé et slovène originaire de la Première nation Couchiching, aborde les questions de survie et d’héritage culturel. À travers des dialogues rythmés et une langue vive et contemporaine, volontairement en contraste avec l’époque, elle met en lumière avec humour la perspective et le pouvoir des femmes dans cette époque de la traite des fourrures au Canada.

 

Vous voulez découvrir davantage l’oeuvre de Frances Koncan? Imago Theatre présente en première mondiale la production numérique de Prairie Theatre Exchange, avec Ice River Films, de SPACE GIRL de Frances Koncan, les 23 et 24 mars au cinéma VA-114. Plus d’infos.

Bâton de tonnerre (Thunderstick)

Mardi 30 janvier à 19 h

Texte Kenneth T. Williams
Traduction Charles Bender
Mise en lecture Marie-Josée Bastien
Avec Dave Jenniss et René Rousseau
Musique Joseph Sarenhes
Assistance à la mise en lecture et régie Dominique Cuerrier

Jacob, reporter alcoolique, et son cousin Isaac, photojournaliste récemment de retour au Canada, sont envoyés sur la colline parlementaire, à Ottawa, pour couvrir un événement. Lorsqu’un incident imprévu et saugrenu survient entre Jacob et le premier ministre, les deux cousins se retrouvent en prison. C’est là que germe une idée qui les mènera dans la plus folle aventure de leur vie.

Entre retrouvailles et enquête journalistique, les personnages de ce récit rocambolesque replongent dans leur enfance et leur passé familial douloureux, s’ouvrant un peu plus l’un à l’autre, découvrant ce qui les a divisés durant toutes ces années. Kenneth T. Williams, dramaturge canadien d’origine crie, y aborde des thématiques telles que l’amitié et la rivalité entre hommes, le deuil, le pardon et la réalisation de soi.

Discussion après-spectacle avec l’auteur Kenneth T. Williams.

La traduction de cette pièce a bénéficié de l’accompagnement du Théâtre autochtone du Centre national des Arts. 

Qui se souviendra d'elle? (Almighty Voice and his Wife)

Mercredi 31 janvier à 19 h

Texte Daniel David Moses
Traduction et mise en lecture Charles Bender
Avec Étienne Thibeault et Alexia Vinci
Musique Stéphanie Héroux-Brazeau
Assistance à la mise en lecture et régie Dominique Cuerrier

Menacé de pendaison parce qu’il a tué une vache qui appartenait à la couronne, Almighty Voice s’évade de prison. Avec sa femme, ils partent en cavale dans les prairies de la Saskatchewan. Pas facile pour ce jeune couple Cri de survivre en 1885, avec la Gendarmerie Royale à ses trousses. Mais qui sait, le théâtre viendra peut-être… les sauver ?

Naviguant entre une histoire d’amour à la Bonnie and Clyde et un spectacle ménestrel, l’auteur nous offre une relecture de l’histoire mythique de Almighty Voice, symbole de la résistance des communautés Cries de la Saskatchewan. Daniel David Moses, qui a grandi sur la réserve des Six-Nations en Ontario, explore les impacts de la colonisation sur les cultures autochtones et dénonce les stéréotypes véhiculés sur les cultures autochtones à travers cette pièce surprenante.

Discussion après-spectacle avec la dramaturge Lib Spry.

La traduction de cette pièce a bénéficié de la Résidence de Traduction Glassco à Tadoussac du Playwrights’ Workshop Montréal.

Mots des auteurs